Contre la guerre en Ukraine

Déclaration du président du Collectif Citoyen de Jouques


Rassemblement du 4 Mars 2022 devant la mairie

La Russie et l’Ukraine, comme la France et l’Allemagne, portent en elles les stigmates des querelles anciennes qui les ont opposées au cours des siècles. Mais dans leur cas, la période soviétique a longtemps gelé les problèmes, jusqu’en 1991, de même que la main de fer de Tito avait gelé toutes les rancœurs qui existaient entre la Serbie, la Croatie et la Bosnie.

Le retour à une vie autonome a réactivé les vieilles fissures, et l’Europe orientale est depuis quelques décennies le théâtre d’affrontements meurtriers que ne connait plus sa partie occidentale où nous avons la chance de vivre.

L’Union européenne est née après l’immense traumatisme de la deuxième guerre mondiale, dans l’espoir du « plus jamais ça ». Si elle pose des problèmes économiques et sociaux,  elle a au moins réussi sur ce plan : l’Europe occidentale n’a plus connu la guerre depuis 75 ans.

L’élargissement de l’Union européenne vers l’Est a concerné une grande partie des anciens pays du bloc communiste, que la Russie, héritière frustrée de l’URSS, n’est pas parvenue à reconstituer autour d’elle.

Pays dominant de cette partie de l’Europe depuis des siècles, la Russie n’a jamais renoncé à ses deux principes de puissance : un glacis de pays amis à ses frontières, et un accès propre à la Méditerranée grâce à la maitrise des ports de la Mer Noire.

C’est cette politique que le puissant président Poutine a réactivée depuis une vingtaine d’années. Si la peur du grand voisin russe explique les demandes d’adhésion à l’Europe et à l’OTAN des pays d’Europe de l’Est, elle a provoqué en retour un raidissement de la Russie qui se sent encerclée : ce que Poutine croit pouvoir briser en envahissant l’Ukraine.

Autocrate en son pays où il a muselé toute opposition, agressif avec ses voisins, fourbe avec ses interlocuteurs, Poutine incarne l’image du dictateur fauteur de guerre.  Comment l’arrêter sans participer nous-mêmes à la guerre, au risque de déclencher un cataclysme ?

L’affaiblir par les mesures de rétorsion déjà prises, bientôt renforcées, prendra du temps, pendant lequel les victimes de la guerre vont se multiplier, dans les deux camps.

Que pouvons-nous faire ?

D’abord, bien sûr, manifester notre opposition résolue à cette violation du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, appeler à la paix, rappeler que la peur de l’autre, la peur du voisin, sont toujours à l’origine des guerres.

C’est ce que nous faisons ce soir, à notre modeste place. Ensuite, aider le peuple ukrainien et les réfugiés qui fuient la guerre par des dons aux organisations non-gouvernementales qui ont les capacités de les faire parvenir en utilisant les canaux les plus fiables.

Et nous devons aussi rester vigilants chez nous, en nous détournant de tout mouvement politique qui fonderait son programme sur le rejet des autres. Et notre soutien doit rester lucide, en n’oubliant pas que l’Ukraine n’est pas un pays exemplaire à 100 % ; elle n’a pas vraiment bien pris en compte les souhaits de ses ressortissants russophones, provoquant la guerre du Donbass, et tolère dans son calendrier officiel des commémorations de personnages ayant collaboré avec les occupants nazis (ce qui permet à Poutine de prétendre « dénazifier » l’Ukraine).

Soutien absolu au pays agressé, appel à la négociation, vigilance face à tout manquement aux droits de l’homme doivent rester notre boussole en ces temps difficiles.

You are donating to : Greennature Foundation

How much would you like to donate?
$10 $20 $30
Would you like to make regular donations? I would like to make donation(s)
How many times would you like this to recur? (including this payment) *
Name *
Last Name *
Email *
Phone
Address
Additional Note
paypalstripe
Loading...